Extraits

Extraits de réalisations

A tous ceux qui vivent leur enfer, qui éprouvent leur chute dans chaque fibre de leur corps, à croire qu’ils vont en mourir, je dis n’abandonnez pas. Jamais. La lumière est toujours au bout du tunnel, (...) Accomplissez-vous, apprenez, prenez pleinement votre destin en main, car il vous appartient. A tous, je le redis : la vie est une école, alors apprenez. La responsabilité vous appartient, alors choisissez. Vous ignorez votre force, mais dépassez-vous, et vous la connaitrez. Regardez mon expérience comme une leçon, mais aussi, avant tout, comme un espoir. Je l’ai racontée pour vous. Pour qu’elle vous apprenne, qu’elle vous guide, qu’elle vous inspire. Pour qu’elle vous insuffle la force d’avancer sans jamais baisser les bras. Pour qu’elle vous ramène, comme moi, vers la lumière. Vers la vie.

" C’est un moment fort que cette offrande toute simple et tellement belle à la fois. Puis nous allons ensemble allumer des cierges. Un pour Lou, un pour Sacha, et un pour Megane bien sûr! C’est beau et dur à la fois, je pleure, j’essaie de cacher mes larmes à Megane mais ça coule tout seul. Nous prions, je demande à ma fille de prier Marie de nous réunir tous, l’émotion est intense, chargée, mais à ce moment-là c’est sans doute ce dont j’ai besoin, placer mon espoir quelque part, en quelque chose, parce que toute seule je vois bien que je n’y arrive pas, j’ai besoin d’aide, d’une force surnaturelle parce que la force humaine ne suffit pas. Etre non croyant et se retrouver à genoux dans une église à prier, c’est être vraiment au bout de tout. J’y suis."

Remerciements

Merci à notre écrivaine, Véronique Jeannin, qui a réussi à retranscrire à la perfection cette histoire. Nous avons passé des heures et des heures en réunion Zoom, durant lesquelles j'ai raconté minute par minute cette histoire. J'ai dû envoyer 500 messages vocaux de précisions afin que ce livre reflète à l'identique l'histoire que nous avons vécue. Je n'aurais pas pu faire mieux ! Afin qu'un livre soit réussi, il faut une confiance et un lien fort entre le narrateur et l'écrivain, et je sais que notre histoire vous a profondément touchée. Merci pour votre implication, l'énergie et le temps que vous y avez consacré. C'est grâce à des gens comme vous que des histoires ne finissent pas dans les oubliettes, grâce à vous qu'une prise de conscience s’opère, et pourquoi pas, espérons-le, que les choses évoluent ! Car un message bien passé est un message bien compris. Merci.


"  Je me vois prendre le couloir et entrer dans son bureau, dont la porte se referme sur moi comme une sentence. Quand j’y penserai des années plus tard, l’image qui me viendra à l’esprit sera celle d’une prison. C’est ce que je dessinerai également pour illustrer mon trauma : un corps portant une armure, sans tête, un énorme cadenas autour du cou. La sensation d’être emmurée vivante. Je me souviens du silence qui règne dans ce bureau (...) Mes seuls souvenirs concrets sont kinesthésiques. Mon corps se souvient de la manière dont il se contractait, alors que mon esprit s’enfuyait ailleurs et que la respiration de cet homme à mes côtés s’amplifiait. Mon corps est un bloc, tout est figé, y compris mon esprit. Je ne peux plus ni penser ni bouger, je suis paralysée, incapable de parler, de crier, de demander de l’aide."

Remerciements

Merci aussi à vous, Véronique Jeannin, écrivain biographe, car ce livre a été écrit à quatre mains, deux cerveaux, deux coeurs, dans la rencontre de deux âmes. Il est tellement important, sur nos chemins, d’apprendre à demander de l’aide, à se faire accompagner. Je crois à la magie des rencontres, vous le savez, et je crois qu’en rencontrant vraiment l’autre on se rencontre aussi soi-même. Votre énergie, votre professionnalisme, vos valeurs ont tout de suite matché avec les miennes. Mektoub !


Ecoutez-moi est paru aux Editions Maia.

"Il mettait dans ses oeuvres des symboles, comme cette toile où l’on voit un homme de dos qui lui ressemble (...) assis sur quelque chose d’indéfinissable au premier abord. Il faut bien regarder pour découvrir que c’est sur une lame de rasoir posée sur la tranche qu’il est assis, cet homme caché. Le symbole est lourd, il fait mal, mais la toile crie sa sincérité, sa vérité. Elle montre un Gérard à la fois planqué et cru, comme perdu dans les nuages, ses mains posées sur le fil du rasoir et, à y regarder de plus près, suintant le sang. Tout un symbole de son regard sur sa vie."

"Le jour était à peine levé quand ils enfourchèrent leurs montures, chaudement vêtus et l’estomac plein. Les loups sur les talons, ils prirent la direction du lac et cheminèrent un moment en silence dans la beauté glacée du petit matin. Ils n’eurent pas à chercher du gibier, les louveteaux s’étant chargés, sur la route, de débusquer et rabattre une biche qu’Angelo abattit sans même descendre de cheval. Il remit à plus tard le soin de s’en occuper et la plaça derrière lui, sur la croupe de sa monture, pour continuer à avancer. Brusquement, alors qu’ils approchaient du lac, les chevaux renâclèrent et hennirent d’inquiétude."

"Pour Vinciane et Pierre-Marie, grandir a été une aventure insolite. En vacances, ils visitaient souvent des parcs, à l’école leurs camarades trouvaient plutôt exotique leur façon de vivre, ils bénéficiaient d’un ‘jardin’ extraordinaire et au quotidien, toute une famille veillait sur eux. Ils vivaient pour le reste comme tous les enfants, avec leurs parents, même s’ils connaissaient leur histoire personnelle depuis la prime enfance. Ils vivaient au sein du parc, au milieu des idées, des travaux, des évolutions, dans un univers féérique dont la contrepartie était des parents sans cesse en mouvement. "

"Nous sommes devant un stand d’artisanat finlandais lorsque Tino Rossi entonne Douce Nuit. À quelques pas de nous, un groupe de jeunes gens mêle, un peu bas tout d’abord, puis moins timidement, sa voix à celle du chanteur. La foule fait bientôt chorus, et lorsque le chant s’achève et que le silence retombe, pas un d’entre nous qui n’ait participé. Mon cœur s’agite dans ma poitrine comme un animal affolé. Je vis quelque chose de nouveau, comme un sentiment d’appartenance, je suis une part de ce tout, un maillon de cette chaîne sans fin, j’ai ma place au milieu d’eux. J'existe."

"Derrière ses paupières closes, Ellie abordait des rives inconnues, hostiles et dangereuses. Les images, les sensations, les mots qui s’infiltraient dans son cerveau contre sa volonté heurtaient de plein fouet sa compréhension du monde, ses croyances et jusqu’à son humanité. Au sein même de son esprit, les mains de l’homme frappaient, écorchaient, déchiraient la chair de femmes aux visages multiples dont la douleur et la terreur la torturaient. Simultanément, Ellie éprouvait à travers lui une folie meurtrière, une tension sexuelle et une extase vengeresse qui n’avaient pour elle aucun sens mais dont la réalité la faisait osciller au bord d’un gouffre."

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